J’avoue que cela m’amuse beaucoup lorsque mème les Français se retrouvent perplexes lorsqu’il faut chercher le mot juste pour décrire la fin d’une exposition lorsque l’on célèbre l’occasion. “Finissage”, “décrochage”, “finition” - tous des mots qui ont été utilisés pendant une soirée très spéciale de poésie, de musique et d’art qui a eu lieu au beau Musée-Galerie Carnot à Villeneuve-sur-Yonne en Bourgogne, samedi le 19 octobre. La soirée marqua la fin de mon exposition d’été, Terratorium, qui a été basée sur les divers aspects du terroir si célèbre de la Bourgogne.
Le poète Jean Jacques Gleizal avait écrit de très beaux poèmes inspirés de mon art qu’il a partages avec nous. Ensuite, les poètes Bernard Fournier et Danièle Corre ont également récité de très émouvants poèmes sur les pierres et la nature, tandis que la pianiste Marie-Hélène Pauvert a merveilleusement joué de très beaux morceaux de musique classique en réaction à mon art - Satie, Chopin, Mendelsohn, Bach et d’autres.
Les vedettes de la soirée - (dr. a g.), poète Bernard Fournier, pianiste Marie-Hélène Pauvert, poète Danièle Corre, Directeur du Musée Jean-Luc Dauphin, Jeannine Cook, poète Jean Jacques Gleizal (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
Le premier poème de Jean Jacques Gleizal, intitulé Terratorium, suit, avec son aimable autorisation:
Terre
Terrain
Territoire
Terratorium
Terres de Bourgogne
Souvenirs enterrés
Dans la nuit des temps
Secrets enfouis
Racines profondes
Fossiles millénaires
Mis à nue
Dessinés
Lorsque l’historien
Le cède à l’artiste
Maître de la pointe de métal
Comme des moines d’antan
A l’époque des grimoires
Comme un peintre d’aujourd’hui
Qui marie la couleur
Du rouge et du bleu
Pour que la lumière s’impose
Elle-même immergée dans les terres
Dont elle partage
Comme un vigneron
L’intimité
L’artiste a longuement médité
Afin que des traces d’hier
Imprimées sur le papier
Ravivées
Embellies
Prennent place
Dans l’imaginaire de notre temps
Le résultat est là
Pointu
Fulgurant
Que l’artiste nous invite à partager
De nos regards acérés
Le poète Jean Jacques Gleizal, pendant la lecture de ses poèmes (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
Le long et fascinant poème, Pierres, de Bernard Fournier, commence ainsi (avec son aimable autorisation):
Nous entrons dans la pierre
nous prenons sa forme
nous sommes pierre
nés de la terre
façonnés par les hommes et par l’air
nous entrons dans la pierre
comme dans une église
pour une liaison secrète avec le ciel
avec les astres, avec le sang
nous entrons dans la pierre
pour nous souvenir des hommes,
de la mémoire de leurs gestes
notre corps se souvient des anciens rites
et notre armée s’est réveillée en marche vers l’océan
nous entrons dans la pierre
pour connaître l’avenir
en ligne directe avec la pensée
Le poète Bernard , pendant la lecture de ses poèmes (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
La poète Danièle Corre, pendant la lecture de ses poèmes (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
La pianiste Marie-Hélène Pauvert, avec Jeannine Cook (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
Jeannine Cook en train de dédier une copie de son livre, Terratorium (Photographe avec l’aimable autorisation de Michelle Anderson)
Je ne pourrais pas concevoir d’une manière plus agréable, plus magique et pleine d’inspiration pour terminer une exposition. J’ai eu beaucoup de chance et cela est tout grâce au Directeur du Musée, Monsieur Jean Luc Dauphin et son assistante si charmante et si efficace, Maggy Albertelli, au Musée Carnot à Villeneuve-sur-Yonne.